Ces contes sont une enfance. La première chose qu'ils exigent c'est qu'on les transcrive fidèlement. C'est une bonne fortune que d'en écrire un sous la dictée d'un conteur qui a le don. Mais quand ils vous arrivent tout aplatis et desséchés, il faut essayer de leur rendre vie et sève, en leur laissant recouvrer leur fraîcheur à la source qui sourd dans l'herbe. Le problème, et qui n'est point facile, est de n'ajouter rien, sinon des touches tirées de la grande imagination populaire, comme des chansons ou des proverbes. Henri Pourrat.
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